Le temple Longshan et la technique divinatoire

Dans l’émission d’aujourd’hui je vous fais découvrir le temple bouddhiste et taoïste de Longshan qui se trouve dans le quartier de Wanhua à Taipei. C’est à travers ma balade au sein du temple, les sons typiques que l’on peut y entendre et l’utilisation de la technique divinatoire la plus utilisée à Taiwan que je vous fais découvrir le temple.

Pourquoi le temple Longshan plutôt qu’un autre me direz-vous? Car c’est un des temples les plus connus et les plus visités de Taipei, aussi bien par les touristes que par les locaux, son architecture est magnifique, même si ce n’est pas celle d’origine du fait des typhons, tremblements de terre ou encore des bombardements alliés lors de la seconde guerre mondiale. C’est le seul temple à Taïwan à posséder deux colonnes en bronze, elles sont ornées de dragons que l’on peut observer dans le hall principal.

Mise à part visiter le temple, admirer son architecture et ses statues de divinités, il y a aussi l’ambiance qui règne à l’intérieur, le ressenti, les personnes qui prient seules ou encore la prière de l’après midi où plus d’une centaine de personnes chantent à l’unisson.

On ne peut pas réellement comprendre ce ressenti ni la façon dont il faut prier sans être soit même sur place. Cependant, pour vous, j’y suis allé et au fil des sons enregistrés lors de mon passage au temple, je vous fais découvrir le temple de l’intérieur, vous fais ressentir l’atmosphère qui y règne et aussi vous guide et vous explique comment prier et comment interpréter les réponses des dieux, si réponse il y a.

Avez-vous déjà vu ces morceaux de bois rouges ? Ce sont les blocs divinatoires que l’on utilise lorsque l’on a une question à poser aux dieux. Il ne faut pas choisir une question au hasard, il faut y avoir bien réfléchis, être sincère à ce propos et commencer à y penser plusieurs jours à l’avance.

Lorsque que l’on entre dans un temple, c’est toujours par la porte de droite, la « porte du dragon » et lorsque l’on sort du temple, c’est pas la porte de gauche, la « porte du tigre ». Ainsi le chemin de prière se fait selon le sens inverse des aiguilles d’une montre, et ce, dans tous les temples.

Pourquoi rentrer par la porte de droite ? Car si l’on se place du point de vue de la divinité à l’intérieur du temple, c’est sur sa gauche or en mandarin, le « Bras droit » de quelqu’un (dans le sens de principal assistant de quelqu’un) se dit 左右手 avec qui signifie « gauche » en premier, « droite » et « main ».

Écoutez le gros plan sur la culture taïwanaise de ce mercredi et découvrez en plus sur le temple Longshan et sur la manière de prier dans les temples taïwanais. Direction le Gros Plan du mercredi

Bastien Rigagneau

Jean-Luc Penso, marionnetiste et montreur d’ombres à l’école de Maître Li

Jean-Luc PENSO, invité sur le plateau de RTI avec ses amies marionnettes, se remémore ses débuts à l’école du grand maître taiwanais Li Tian-lu : pourquoi les marionnettes ? Pourquoi Taiwan ?

Entre anecdotes et souvenirs tout emprunts d’émotion, le fondateur du Théâtre du Petit Miroir, partage son expérience dans l’apprentissage de la manipulation des marionnettes à gaine, un héritage qui se transmet traditionnellement de maître à disciple.

Voici une petite présentation des marionnettes taiwanaises :

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Le Grand Sceau de la nation (ROC-Taiwan)

Le Grand Sceau est pour de nombreux pays le symbole institutionnel officiel. Si en France par exemple il représente la « Liberté » sous les traits de Junon munie du symbole de la justice et d’un gouvernail au motif d’un coq, à Taiwan, le Grand Sceau officiel est celui – faut-il le préciser – de la République de Chine. En réalité, il en existe même deux différents, avec deux fonctions distinctes.

Grand sceau ROC

Le Grand Sceau officiel, c’est celui de la ROC, en chinois: 中華民國, mention qui apparaît d’ailleurs en toute lettre sur ce sceau carré d’une dizaine de centimètres d’arête. Sa fonction est d’officialiser les documents les plus importants, au niveau de l’Etat, comme les traités ou actes diplomatiques. Ce Grand Sceau vient sceller aussi les documents officiels de la nation et il est précieusement conservé comme véritable trésor, précieux comme un bijou tout de Jade constitué mais aussi pour le symbole de la République qu’il possède. Ce sceau, c’est un peu à ce titre comme la couronne du roi, comme le sceptre du souverain. Sans cela, le Président n’est plus, la nation non plus… Lire la suite

Taiwan change de Président

TSAI Ing-wen, élue à la tête de la République de Chine (ROC – Taiwan) le 16 janvier dernier entre officiellement en fonction ce vendredi 20 mai.

Tsai Ing-wen

La veille, les médias ont largement couvert les adieux du Président sortant MA Ying-jeou, qui quitte la Présidence au terme de deux mandats consécutifs. Lire la suite

Le cinéma d’horreur taiwanais : une nouvelle ère se prépare…

La réputation des films de terreur asiatiques n’est plus à faire. Les pays comme le Japon, la Thaïlande ou encore Hong Kong ont une industrie du cinéma d’horreur très prolifique, avec des classiques reconnus internationalement comme le fameux Ring (Le Cercle), sorti au Japon en 1998, The Eye (Hong Kong, 2002), ou encore L’Histoire de deux soeurs (Corée du Sud, 2003). Ces films ont si bien marché en Asie et parmi le public occidental, que Hollywood n’a pas hésité à en faire des remakes – avec des résultats quelque peu mitigés…

Taiwan, à côté, fait un peu grise mine. Les films de terreur sont rares, méconnus, et généralement peu appréciés par les Taiwanais eux-mêmes… mais quelques-uns méritent quand même une mention spéciale :

Double vision (雙瞳), 2002, réalisé par Chen Guofu (陳國富).

Source : Internet Movie Database
Source : Internet Movie Database

Ce film, financé par Columbia Pictures, mêle les genres de l’horreur et du thriller : deux enquêteurs (l’un Américain, l’autre Taiwanais) recherchent un tueur en série sévissant à Taiwan, qui tue ses victimes selon d’étranges rituels s’inspirant de la mythologie taoïste… non seulement le film a été un succès commercial, mais il a également beaucoup inspiré l’assistant-directeur Wei Desheng (魏德圣) et le producteur Huang Zhiming (黃志明), et les a incités à collaborer ensemble sur un autre projet : Cap. N*7 (海角七號), le film qui a relancé le cinéma taiwanais en 2008… pas mal, non ?

Soie (詭絲, Silk), 2006, réalisé par Su Zhaobin (蘇照彬)

Source : Wikipédia
Source : Wikipédia

Le film suit une équipe d’investigateurs du paranormal hantée par le fantôme d’un jeune garçon. Le réalisateur s’efforce de concilier un discours scientifique sur le paranormal, et l’imaginaire traditionnel des histoires de fantômes asiatiques. Il est possible qu’Hollywood réalise éventuellement un remake.

L’Héritage (宅变, The Heirloom), 2005, réalisé par Chen Zhengdao (陈正道)

Source : Pinterest
Source : Pinterest

Chen Zhengdao revisite l’histoire de la maison hantée : un jeune homme hérite du manoir familial et y emménage avec sa chère et tendre. Bien entendu, très vite, des choses étranges commencent à se produire… le film s’inspire d’une ancienne tradition méconnue, pratiquée chez certaines familles aisées, et qui consistait à élever de jeunes fantômes en nourrissant des foetus morts, afin d’en faire des protecteurs et des esprits vengeurs. L’Héritage a obtenu un véritable succès commercial à Taiwan (mais des critiques peu enthousiastes au sein de la blogosphère).

Récemment, deux nouveaux films sont venus changer la donne : La Petite fille en rouge (紅衣小女孩, The Tag-Along) de Cheng Weihao (程偉豪) et Mémoire de corps (屍憶, The Bride) de Xie Tinghan (謝庭菡), tous deux réalisés en 2015 et sortis à quelques mois d’intervalles. S’inspirant du folklore local, ces œuvres singulières pourraient bien dynamiser le cinéma d’horreur taiwanais…

Lien vers l’émission : http://french.rti.org.tw/schedule/ (Marque-page Jeudi)

Texte : Hélène Belaunde

La ville de Daxi (大溪)

A environ 40 kilomètres de l’aéroport international de Taoyuan se trouve Daxi, l’une des petites villes les plus charmantes de Taiwan.  Le vieux bourg de Daxi et son parc enchanteur sauront ravir les adorateurs d’architecture car celle de Daxi mélange étonnamment les styles orientaux et occidentaux le long de ses chapiteaux datant du XIXème siècle.  Les visiteurs pourront par ailleurs être séduits par la beauté des temples tels que ceux de Fujen et Puzi, ainsi que par la découverte des spécialités locales le long des anciennes rues !

Vieille rue de Heping
Vieille rue de Heping

Voici quelques images pour en avoir un aperçu :

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Texte et photos signés : Perrine Berthier