1960: Jiufen sous la pluie à travers l’objectif de Wong Ting-hua

Terre d’inspiration du ‘Voyage de Chihiro’, l’un des plus beaux films animés japonais de Miyazaki sortis des studios Ghibli, ancienne mine d’or puis village d’artistes, le mystère plane encore sous les brumes de Jiufen, surnommé aussi le diamant de la montagne.

Repère à artistes, peintres, poètes et calligraphes, mais également celui de Wong Ting-hua, photographe-documentaire, qui nous révèle quelques secrets de la vie de ce village de lanternes et de bois dont les premières vues datent de 1963, en pleine période du réalisme en art.

Une exposition ‘Days in Jiufen’ de ces prises de vues lui est d’ailleurs consacrée en ce moment, depuis le 4 avril et sera ouverte jusqu’au 8 juin au Musée National des Beaux-Arts, situé à la ville de Taichung.

Exposition au Musée national des Beaux Arts
Exposition au Musée national des Beaux-Arts

Arrangement de toits à Jiufen/ Années 60/ Aimable crédit du Musée National des Beaux Arts de Taiwan
Wong Ting-hua/ Arrangement de toits à Jiufen/ Années 60/ Aimable crédit du Musée National des Beaux Arts de Taiwan

 

Aujourd’hui octagénaire, Wong Ting-hua, a baladé ses appareils argentiques dans les ruelles de Jiufen des années durant, faisant de lui l’un des pionniers de la photographie documentaire. Ses clichés sont ainsi devenus aujourd’hui une mine d’or historique sur la vie des résidents de l époque du village et le photographe a d ailleurs fait don de 70 d entre elles en 2011 au musée national des beaux arts qui l expose en ce moment.

Wong Ting-hua est intimement persuadé qu’il revient aux hommes vivants sur cette terre de retracer la réalité de leur époque, une responsabilité qu’il a inculqué à beaucoup de ses élèves en cours de photographie intéressés de photographier leur île natale.

Sa première série en 1963 dédiée à ce village où il pleut plus qu’ailleurs à Taiwan est intitulée ‘Moutain town of Jiufen’, (‘Jiufen, village de montagne’ en français), est empreinte de nostalgie et de solitude, des mots clés qui reviennent dans les oeuvres de beaucoup d’artistes qui se sont épris du village, tel que dans ‘La cité des douleurs’ du réalisateur Hou Hsiao-hsien.

Si vous êtes intéressés de voir à quoi ressemble le village de nos jours, cliquez ici, je vous y avais emmené il y a quelques temps déjà 😉

 

5 réflexions sur “1960: Jiufen sous la pluie à travers l’objectif de Wong Ting-hua

    1. aurelie

      Oui, c’est vrai que c’est très noir. En plus du temps pluvieux qui propose peu de luminosité, surtout en shootant avec un appareil argentique, le photographe a choisi une pellicule aux grains relativement grossiers et aux noirs très appuyés. Tout ceci accentue le côté sombre et l’atmosphère ambiante de mauvais temps des photographies. Personnellement, je trouve que ça leur donne un cachet, j’aime le choix de sa pellicule photo.

  1. J’adore les photographies de prisent à travers l’objectif de Wong Ting-hua, quel artiste !
    Cette première série en noir et blanc ‘Moutain town of Jiufen est magnifique.
    Bravo Aurélie pour le reportage que tu nous présente.

  2. Ping : Le voyage de Chihiro à Jiufen | Blog français de Radio Taiwan International

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