Anne & Julien, les créateurs de la revue Hey! et commissaires de l’exposition internationale ‘Tatoueurs, tatoués’ au musée du Quai Branly à Paris ont invité le maître tatoueur taiwanais Hsu Gao-bin à y exposer un des tatouages qui lui a demandé plusieurs mois de travail. Voyez plutôt:
Le tatouage a longtemps été stigmatisé à Taiwan. Tout d’abord, pratiqué par les tribus aborigènes taiwanaises tel que ches les Atayals connus pour leurs tatouages facials marquant le passage à l’âge adulte, ils furent interdits par les Japonais au temps de la colonisation. Désormais seulement six femmes de plus de 90 ans portant des tatouages, élevés depuis au rang du patrimoine national, sont encore en vie.
Ensuite, pratiqués par les bandes mafieuses taiwanaises comme signe de reconnaissance et d’appartenance au groupe, les tatouages furent stigmatisés par la société taiwanaise devenue conservatrice. Mais la reconnaissance de l’oeuvre de Hsu Gao-bin entre autres, attribue désormais une nouvelle valeur, artistique, à la pratique du tatouage à Taiwan. Se faire tatouer de nos jours à Taiwan s’inscrit dans un phénomène mondial d’affirmation de soi dans un environnement développé.
Cette nouvelle signification urbaine et contemporaine permet ainsi d’élever le tatouage à une oeuvre d’art et met en valeur les techniques des maîtres tatoueurs taiwanais qui n’ont rien à envier à leur compères japonais plus reconnus qu’eux pour leur style oriental de dragons et de phénix. A l’image de Hsu Gao-bin, plusieurs taiwanais ont réussi à se faire un nom à l’étranger pour leurs tatouages retraçant les croyances populaires encore bien vivantes au sein de la vie taiwanaise. Ainsi, les oeuvres qui séduisent le plus les jury internationaux représentent bien souvent des divinités, tel que l’œuvre de Hsu Gao-bin représentant un bouddha bienveillant sur un fond de décor de pagodes et d’une mer déchaînée d’où surgit un dragon, tel un Loch Ness oriental!
Si vous êtes intéressés de vous rendre à l’exposition qui retrace l’évolution de la signification du tatouage chez les peuples de l’Orient et de l’Occident, l’exposition ‘Tatoueurs, Tatoués’ sera ouverte jusqu’en octobre 2015 au musée du Quai Branly à Paris.
Sachez qu’elle a ouvert ses portes ce mardi 6 mai!
Bonne visite à toutes et à tous, et n’oubliez pas d’aller jeter un coup d’œil à l’œuvre de Hsu Gao-bin, qui sera certainement plus belle sur toile qu’en photo!
je n’aime pas trop les tatouages, mais un petit tatouge au pied ou à l’épaule d’une femme est joli s’il est bien fait !!
Ca peut être sympa si il est discret
Tu ne choisirais pas celui-ci alors, car il couvre tout le dos du tatoué!
lez dragons sont beau mais un dos entier c’est gros !!!! 🙂
joli