Que vogue la galère… Incroyable, mais vrai !!!

Radeau en vue/ Aimable crédit des gardes-côtes de Hengchun
Radeau en vue/ Aimable crédit des gardes-côtes de Hengchun

Hisséo, santiano… ce n’est pas un fameux trois mâts fin comme un oiseau, c’est l’histoire d’un radeau de fortune et d’un homme ‘inspiré’ par l’Odyssée de Pi. Ou c’est l’histoire d’un Tchèque qui se prenait pour un Indien?! Mais reprenons au début…

Martin Psota est Tchèque. Comme beaucoup d’autres européens, il adore les films du réalisateur Ang Lee, tel que ‘L’Odyssée de Pi’ qu’il a d’ailleurs été voir au grand écran pour avoir la 3D qui donne une dimension supplémentaire au film. Il fut si époustouflé par le film qu’il décida sur le champ d’aller visiter la terre natale du réalisateur. Ce qu’il découvrit à Formose depuis le mois de novembre l’enchanta tellement que n’y prenant garde, il dépensa presque tout son pécule de voyage, ne lui restant malheureusement plus assez d’argent pour acheter un billet d’avion retour.

Que faire sinon faire preuve de bravoure ? Ayant dores et déjà dépassé son titre de séjour tourisme à Taiwan, il se senti inspiré d’un souffle insulaire et se senti pousser des ailes d’aventurier. Il construit un radeau de fortune et rejoint la péninsule de la pointe sud de l’île, à Erluanbi, d’où il décide de larguer les amarres sous les cocotiers d’une plage au sable blanc. Dimanche 2 juin, la mer est aussi calme que le ciel est bleu, telle une invitation à voguer sur les flots sous un beau soleil. C’est en tous cas ce que pense cet originaire de la République Tchèque, pays enfoncé dans les terres et pour qui toute histoire liée à la mer à de beaux atours d’exotisme, tel ce morceau insouciant: ‘La mer m’a donné sa carte de visite, pour me dire, je t’invite à voyager…’ lalala…

Un Iphone en poche pour lui servir de GPS, pointé vers le Japon, quelques victuailles tropicales dans des jerricanes, un passeport au sec et ses trois dernières piécettes de 1 dollar taiwanais en poche, le voici paré à effectuer une épopée dont tout le monde se souviendra.

Mais c’est sans compter sur les forts courants marins dissimulés sous la surface de l’océan, qui vous entraînent sans que vous n’ayez rien vu venir et qui signent la mort de baigneurs tous les ans à Taiwan. Une heure après un périple qui ne fait que débuter, notre jeune marin a perdu son sourire et il est éreinté. Il ne s’était pas vraiment posé la question de l’effort physique requis, le jeune indien du film de l’Odyssée de Pi n’avait pas de gros bras non plus et pourtant, tout était bien qui finissait bien. Sans tigre du Bengale pour compagnon de fortune, et en pleine force de l’âge, tout ne pouvait aller que pour le mieux, s’était-il dit confiant, la veille du départ.

Au même moment, sur la rive, à 11h du matin, le centre de surveillance des gardes-côtes de Hengchun reçoit un coup de fil qui a de quoi sembler être un gag, sinon que le capitaine du navire de pêche a un ton de voix des plus sérieux : « Nous sommes à 5,5 kilomètres au large de Erluanpi. Il y a un étranger qui flotte sur la mer sur un radeau décrépit. »

La suite, vous pouvez l’imaginer : Séjour au poste pour interrogatoire par les services d’immigration puis déportation… mais pas avant s’être assuré que notre petit mousse du jour s’est remis de ses émotion et est en bonne santé !!!

Alors, on lui décerne quel type d’oscar? celui de la bravoure ou celui de la bêtise? Les votes sont ouverts!

Cette petite histoire, très légèrement enjolivée, pourra être retrouvée dans sa version originale publiée par les médias taiwanais ce mercredi en cliquant ici (pour les lecteurs anglophones)

9 réflexions sur “Que vogue la galère… Incroyable, mais vrai !!!

  1. C’est n’importe quoi cette histoire. Il aurait du partir de Fulong pour augmenter ses chances de traversée. Le Japon, c’est pas si loin de Yilan ou Hualien et limite il pouvait faire un détour par Tiaoyutai. Mais non… il s’est laissé avoir par l’exotisme surfait de la pointe sud de Taiwan …

  2. Patrick

    Avec un peu de vent d’ouest et des courants favorables il aurait même pu rejoindre l’île aux orchidées et se nourrir de poisson volant ! Il y en a qui ont vraiment le moral.

    1. aurelie

      Oui, tout à fait et s’initier à l’art de la navigation au canoë utilisé par les aborigènes pour la pêche au poisson volant avant de reprendre la mer vers le Japon.

    1. aurelie

      Ah, très bonne question en effet. Selon notre équipe de reporters au bureau…. Xavier: il est retourné aux sources de l’Odyssée de Pi en rejoignant le Québec où vit l’auteur du best seller. Fix: Il est reparti à la nage récupérer son radeau. Meg: il a été expulsé et renvoyé au bercail… Mais sous les frais de qui???? la question reste posée

      1. DanielB

        Saurons-nous un jour la vérité quand à son destin…entretemps je vous ai envoyé 4 photos pour le concours du 85ième anniversaire de RTI.

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