Au fil des cultures austronésiennes

Telle une tisserande, l’Océan Pacifique est une toile d’araignée sur lequel sont dispersées une multitude d’îles et d’îlots liés tous entre eux par des liens ténus d’une culture commune austronésienne. Les récentes découvertes en anthropologie avancent que cette ‘grande famille’ de peuples, de l’île de Pâques aux Fidji en passant par les Iles Salomon trouveraient leurs origines à la pointe Nord de cette toile régionale en l’île de Taiwan. L’Institut Ricci et le magazine Renlai, sous l’oeil de Cerise Phiv et de son équipe, ont poussé le voyage depuis les villages des peuples aborigènes de la côte Est de Taiwan jusqu’aux Iles Salomon où s’est déroulé au mois de juillet le 11ème Festival des Arts du Pacifique.

Yubao, jeune Atayal taiwanaise au Festival des Arts du Pacifique aux Iles Salomon. Jeune héroïne du documentaire.

Au cœur de cette rencontre très animée qui se déroule une fois tous les quatre ans, Yubao, jeune taiwanaise de la tribu Atayal, interagit dans ce bain interculturel de ses origines, tissant le fil conducteur du documentaire ‘Writings that weave waves’ produit par le magazine Renlai sous l’égide de l’Institut Ricci de Taipei.

Entre découverte des liens interculturels et de ses vecteurs par le partage de la danse et de l’artisanat, recherche d’un positionnement de la culture aborigène taiwanaise dans cette grande famille austronésienne et questionnements sur la préservation de l’héritage vivant de la culture océanique, la réalisatrice Cerise Phiv nous livre certaines clés de compréhension et l’envers de ce documentaire qui est une véritable invitation au voyage…. A bâbord toutes, direction le Sud, l’Océan, et les Iles Salomon.

Cerise Phiv est notre interviewée du jour dans votre rendez-vous de ‘l’Art du Temps’. Cliquez ici pour réécouter l’émission. (Lien disponible)

Voici un avant-goût du documentaire dont la première diffusion s’est déroulée mardi 27 novembre à la bibliothèque nationale de Taiwan dans le cadre de la conférence sur les cultures austronésiennes organisée par l’Institut Ricci de Taipei:

Et quelques photos de l’envers du décor du tournage aux Iles Salomon gracieusement proposées par Renlai:

(N’hésitez pas à cliquer sur les images pour les visionner sous la forme d’un diaporama)

Plus d’informations sur la Conférence Internationale des Cultures Austronésiennes du 27 et 28 novembre à la Bibliothèque Nationale de Taiwan en cliquant ici

12 réflexions sur “Au fil des cultures austronésiennes

  1. patrick

    Bien avant l’invention du web, les habitants de toutes les îles du Pacifique pratiquaient des échanges culturels enrichissants.

  2. aurelie

    Il est aussi extrêmement intéressant de voir que si la plupart des autres peuples aborigènes austronésiens sont restés tournés vers une culture océanique, le relief taiwanais a redirigé plusieurs des tribus taiwanaises vers les montagnes où elles se sont appropriées un nouveau type de relief escarpé… d’où le choix de présenter une jeune Atayal des montagnes dans le documentaire pour illustrer le voyage taiwanais à la rencontre des autres peuples peuplant les îles plus au Sud du Pacifique.
    Mais s’il est une tribu qui a réellement conservé son lien intime avec la mer à Taiwan, il s’agit des Tao encore appelés Amis (littéralement ‘Homme’ en français) qui peuplent l’île annexe des Orchidées au Sud-Est de Taidung. Pour tous les curieux, je vous recommande chaleureusement l’ouvrage ‘La mémoire des vagues’ de l’écrivain du cru Syaman Rapongan, traduit en français et publié aux éditions ‘Tigre de Papier’. Bonne lecture à tous les amoureux de la mer!!! J’en fais partie 🙂

    1. C’est une affaire bien complexe tout ça.
      Il y a probablement des liens entre tous ces peuples mais ça reste encore difficile de faire la connexion avec certains. C’est quand un vaste territoire qui s’étend de la Polynésie jusqu’à Madagascar en passant par Taïwan.
      Rien qu’a Taïwan, c’est pas forcément évident. Les tao de l’île des orchidées sont plus proches des aborigènes des philippines que de ceux de Taïwan et les tribus taïwanaises évoquent parfois des légendes très différentes pour expliquer leurs origines.
      Enfin, il est encore difficile de déterminer qui est parti d’où pour aller où, comment et à quel rythme.

      1. aurelie

        Pour le tempo, il semble bien qu’il ait été dicté par les coups des pagaies des rameurs en quête d’exploration sur les pirogues… De sacrés navigations périlleuses en mer pour sûr!
        Quant aux origines des peuples de l’Ile des Orchidées, il s’agirait effectivement non pas de virer de cap vers le Pacifique du Grand Sud, mais plutôt d’orienter le gouvernail du côté des Philippines… pour retrouver toujours, cette même étendue d’eau bleue à l’infinie… Promesse d’aventures à qui veut tenter de prendre le large…

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