La nouvelle de l’approche du 9èmetyphon de la saison a réjouit certains tout autant qu’elle a effrayé d’autres. Si les fermiers craignent au passage des typhons que leurs plantations soient détruites et noyées avant l’heure de la récolte, les écoliers eux, se réjouissent à la perspective de manquer l’école un ou deux jours.

Saola, la tempête tropicale qui a touché le Nord de Taiwan cette semaine a justement été synonyme de vacances scolaires pour les enfants de la région dont les parents ont également profité d’une journée de congé.
Cependant, ce typhon au nom si joliment trompeur a été ravageur. Il est tombé plus de 1000 ml d’eau en moyenne sur la région nord depuis deux jours, créant des torrents qui ont coupé plusieurs routes et emportés sur son passage les vies de six personnes, ont fait 16 blessés et deux personnes sont encore portées disparues.
Les fortes bourrasques de vent sont elles aussi à la cause des accidents, décrochant les frêles pancartes publicitaires de leur ancrage mural, et valsant dans les airs deviennent ainsi de redoutables objets pour les piétons et les conducteurs de véhicules.

Alors, il est conseillé de rester sagement chez soi… Et sur une île souvent secouée par ces tempêtes, une culture d’activités jour de typhon s’est développée. Les Taiwanais s’engouffrent dans les supermarchés pour acheter des légumes au prix exhorbitants pour au final, manger…. des bols de nouilles instantanées, le repas de prédilection journée de typhon.

Certains Taiwanais cependant ont des idées relativement surprenantes pour occuper leur journée, tel que mon voisin qui s’est mis en tête de balayer son toit sous la pluie et faisant fi des fortes bourrasques de vent…. J’entendrai presque Obélix décliner dans une bulle de bande-dessinée « Ils sont fous ces Taiwanais ! »
Vous remarquerez qu’il porte aussi le fameux imperméable de pluie portés par tous les conducteurs de deux roues à Taiwan par jour de pluie, vendu pour moins d’un euro dans toutes les supérettes de l’île.

La rivière de Keelung qui borde la capitale pour rejoindre Hsindian à Tamnshui est quant à elle sortie de son lit, engloutissant sur son passage terrains de jeux, arbres et véhicules… Voyez plutôt !



Je garde le souvenir personnel d’environ 75 mm de pluie mais jamais: «1,782.5 mm of rain on Taiping Mountain in Yilan Country»…
http://www.chinapost.com.tw/taiwan/national/national-news/2012/08/03/349757/Saola-leaves.htm
http://udn.com/NEWS/NATIONAL/NATS1/7264288.shtml
Au Québec, avec le contrôle du débit [en mètres³ / seconde] chaque quinze minutes de chacune de nos rivières, on garde un «portrait détaillé» de chaque
tempête.
C`est curieux,je n`entends jamais s`il y a des éclairs et du tonnerre lorsque vient ces typhons?Est-ce le cas?
Effectivement, il s’agit de perturbations atmosphériques différentes. Mais dans le cas du typhon Saola, la foudre et le tonnerre ont précédé sa venue et ont refait vrombir et déchirer le ciel les nuits suivantes. C’est d’ailleurs un sentiment assez étrange de se retrouver dans l’oeil du typhon, car le calme se fait. C’est lorsqu’il se déplace et que l’on se retrouve dans sa périphérie que tout s’envole et que les précipitations se déchaînent…
Les nouilles ? Peut-être parce que ça se conserve bien dans les placards en attendant la venue d’un bon gros typhon des familles ? Peut-être aussi parce que tous les prix s’envolent comme des montgolfières dans le ciel de Taitung… ? Peut-être aussi parce que c’est bon ? 🙂
Oui, mais dommage que les nouilles instantanées ne viennent pas avec des vermicelles avec lesquelles s’amuser, parce qu’il n’y a pas grand chose à faire d’autre les jours de typhon. Bon, les Taiwanais ne sont pas si ‘fous, fous, fous’ que ça… Tant pis!