De Shihmen à Eluanbi : le fort japonais de Lidongshan

Bonjour à tous,

Comme toutes les deux semaines, une série de photos relatives au dernier numéro de l’émission « Shihmen à Eluanbi » de ce lundi 25 octobre. Cette fois-ci, c’est l’ascension de Lidongshan (comté de Hsinchu) et le fort japonais situé à son sommet qui sont au coeur du sujet.

Le début de l'ascension au refuge de Lidongshan

C’est sous un ciel bien gris que j’ai entamé l’ascension du sommet de Lidongshan ce matin-là. Une pluie fine, qui tombait depuis la veille au soir, avait décidé d’être de la partie et de m’accompagner jusqu’au bout, à 1914m d’altitude, là où reposent les ruines de l’ancien fort japonais.

Il faudra passer sous le refuge pour entamer l'ascension

Il n’y a pas si longtemps encore, le refuge était encore pleinement actif. Il fonctionnait comme une sorte de péage sous lequel il fallait passer tout en s’affranchissant d’une somme symbolique de 10NT$. Aujourd’hui, c’est environ 23 cents € qui sont devenus facultatif. Avant, cela permettrait au « responsable des lieux » Monsieur Zhu de vivre correctement. C’était une sorte de rémunération pour l’entretien du sentier qu’il effectuait régulièrement. Aujourd’hui, âgé de 85 ans, il n’est plus en mesure de le faire.

Le "péage". De nombreuses bandelettes témoignent du passage de groupes de randonnées.

Et c’est derrière que tout commence. Un petit sentier passe au milieu de quelques hautes herbes. L’humidité ambiante, la rosée matinale et la pluie se chargent de mouiller une première fois les vêtements. Et puis, tout devient sombre. Ainsi débute l’ancien chemin vers le sommet de la montagne.

Il fait bien sombre ici...

Mieux vaut se munir d’un bâton le plus tôt possible. En effet, le chemin est jalonné de toiles d’araignées aux couleurs diverses. Autant éviter de monter un élevage dans ses cheveux … Pour sa part, le sentier est constituée de 3 parties. La première est une succession de lacets dans les bois aux arbres hauts. La seconde est plus corsée, quelques passages se font à l’aide d’une corde et les arbres sont beaucoup plus bas. Enfin la troisième et dernière, plus courte que les deux autres, est encore plus raide. Mais rien d’insurmontable au final.

Parfois, un arbre tombé vient entraver le chemin

L’ancien sentier rencontre à maintes reprises une voie plus récente et plus dégagée. En revanche, la facilité de l’ascension de cette dernière se paie par une distance plus élevée.

Le chemin plus récent. C'est un peu confus

Chaque rencontre avec cette nouvelle route est précédée d’une sortie des hautes herbes. Il faut ensuite essayer de trouver l’entrée suivante. Parfois, il faut suivre un peu la nouvelle route pour mettre la main sur la suite de l’ancien chemin, parfois il faut la redescendre un peu. Ce n’est pas toujours bien indiqué et cela rend l’ascension un peu confuse. Heureusement, quelques bandelettes de couleurs sont là pour nous guider.

La dernière portion s'achève sur un faux plat dans les sous-bois

Lorsqu’on arrive finalement sur une sorte de faux-plat, on sent que le terminus de l’ascension n’est plus loin. Le fort japonais doit être tout prêt.

Un angle de muraille apparait au milieu de la végétation

Il ne reste plus grand chose de celui-ci. Seuls les murs d’enceinte et le passage qui constitue l’entrée sont encore debout.


Le long du mur d'enceinte, à la recherche d'une entrée

En longeant la muraille, on finit par trouver le passage qui mène à l’intérieur de cet ancien bastion japonais.

Le portail d’entrée…

Si dans ses premières années, ce fort aura servi à contenir les révoltes des Atayals, aujourd’hui, son seul objectif est de résister aux assauts de la Nature qui l’a encerclé de toutes parts. Arbres, fourrées, herbes hautes ou grimpantes, lui font un véritable siège et gagnent, chaque jour qui passe, quelques centimètres de plus. Un jour viendra où le fort aura disparu sous la verdure, la Nature reprenant enfin ses droits sur les lieux après plus d’un siècle.
Sous un fond de gouttes de pluie sur les feuilles des arbres, le portail du fort nous accueille dans une ambiance presque irréaliste.

L'intérieur se révèle bien vide

L’intérieur est bien vide. Et pour le peu qu’il abrite, c’est même une déception. 3 antennes de transmission sont plantées au beau milieu de l’espace. A côté, une maisonnette en ciment pour abriter un transformateur a aussi été posée là. Autour, la végétation continue inlassablement son travail d’appropriation.

Franchement, je m'attendais à autre chose

La seule « pièce » intéressante de ce fort n’est autre que la stèle posée là pour les esprits des soldats japonais et des guerriers aborigènes qui sont morts ici.

Pour n'oublier personne

Après quelques temps de repos, j’ai repris ma route, cette fois-ci en sens inverse. Un peu déçu ? oui peut-être mais pas entièrement non plus. Bien que le fort n’ait pas grand chose à montrer, l’ascension et l’ambiance qui se dégage des lieux ont largement comblé cet aspect négatif. A faire ou refaire sans hésitation (surtout en période de pluies ou de typhons ^^)

Le portail d'entrée vu de l'intérieur, toute une ambiance !

Imaginez-vous le bruit du vent dans les arbres, la vue de la brume dansante sur les ruines de la murailles. Une pluie aussi fine que froide. Et pas une âme qui vive…

Voilà pour ce quatrième post de Shihmen à Eluanbi consacré à Lidongshan. En espérant que cet apport photos vous aura permis de mieux « vivre » cette émission. Bonne journée ou fin de journée à tous !

Xavier

6 réflexions sur “De Shihmen à Eluanbi : le fort japonais de Lidongshan

  1. d...illon

    hummmmm, je crois que je préfère voir les photos : rien qu’à l’idée de m’enfoncer dans cette brume, j’ai le sang glacé. Merci Xavier de nous faire profiter de ton … dévouement.

  2. Yves

    Belle découverte de ce blog. Une rédaction très agréagle et contenu très riche de « Fix » et de « Xav », un style rare aujourd’hui. Photos alléchantes également. Bravo, je reviendrai vous lire à coup sûr!

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