Le principal avantage de l’ordinateur portable, c’est qu’on peut l’emmener partout où veut. Enfin presque.
C’est quand même génial et du coup, je me suis enfermé avec dans la cabine de douche. Si j’aurais pu, j’aurais choisi le frigo, mais je pense que le wi-fi ne passerait pas. (Dans Indiana Jones 4, le héros survit à une explosion nucléaire en se cachant dans un bon vieux réfrigérateur – véridique – si les radiations ne passent pas, vous pensez bien que le wifi non plus).
Tout ça pour dire qu’il fait chaud. Enfin chaud … environ 37 degrés à l’ombre. Normal quoi. Mais ici, quand le soleil sort, c’est pour de vrai. On bronze tout de suite, y’a pas de période de transition où on pourrait dire : « oh ! chéri ! je crois que je vais mettre un peu de crème solaire … ». Non ! La crème, tu la mets avant de sortir ! Après c’est trop tard…
Justement hier, j’ai eu la bonne idée de profiter de mon samedi libre pour sortir un peu. Destination, le comté de Taipei, donc pas très loin en théorie…A vrai dire, je n’ai jamais été un grand fan du comté de Taipei. Hormis Yangminshan, destination surpeuplée le weekend, il n’y a pas beaucoup d’endroits qui justifiaient un déplacement. Surtout les parties est et sud-est. Essentiellement des zones de petites montagnes, des routes sans but précis, des communes de quelques maisons …
Il faut dire qu’à chaque fois que je m’y suis rendu, il ne faisait pas beau et le ciel gris à tendance à donner une grandesse à ces lieux.
Mais hier, le soleil et le ciel bleu étant de mise, j’ai décidé d’y retourner.
Dans un premier temps, direction la ville de Xindian, banlieue du sud de Taipei, puis la « transversale nord », soit la nationale 9, à destination de Yilan. La route est pas mal fréquentée en weekend. Surtout par les gens qui ont du temps devant eux. En effet, ceux qui souhaitent se rendre sur la côte est depuis Taipei empruntent le plus souvent le tunnel de l’autoroute 5 plutôt que la nationale 9. Cela dit, cette dernière est plutôt agréable, pour peu que l’on aime les virages et la verdure. Elle traverse les communes de Shihding et de Pinglin avant de redescendre sur le comté de Yilan et les côtes du Pacifique.
Pour ma part, je suis allé jusqu’à Pinglin avant de bifurquer vers le nord et une route beaucoup plus étroite.

C’est ainsi que je me suis retrouvé sur la route de comté Bei 42. Une toute petite route qui proposait comme destination le village de Kuolai et la rivière « Dragon Noir ». Je ne sais pas trop pourquoi j’ai choisi cette route. Peut-être le côté exotique des noms qui lui étaient associés, peut-être parce qu’elle partait véritablement au milieu de cette succession de collines, au milieu desquelles il n’y avait pas grand chose à voir (selon la carte routière). Mon expérience m’a souvent prouvé que c’est sur ce genre de chemin que l’on prend le plus de plaisir. Les guides touristiques taïwanais font la part belle aux restaurants et pas vraiment aux lieux touristiques, hormis les plus connus. Alors, quand on fréquente ce genre d’endroit perdu, on ne sera pas ennuyé par des bouchons sur la route, par un trop grand nombre de personnes sur les chemins.

Et dire que nous ne sommes pas loin de Taipei !

La route poursuit ainsi pendant de nombreux kilomètres. Et puis, au bout d’une petit demie-heure, elle revient sur la rivière bien-nommée « Rivière du Dragon Noir ».

C’est le genre de coin qui sent bon la fraicheur à l’ombre des arbres. Une fraicheur à laquelle se mêlent des senteurs chaudes et boisées. C’est bien l’inconvénient de l’internet : je peux vous donner des images, des vidéos, des sons. Mais pour ce qui est des senteurs … Faisons un effort quand même et imaginons-nous un souffle d’air chaud portant des effluves de bois et de fleurs. Assis en dessous d’un arbre, on observe quelques pêcheurs qui patientent devant leurs lignes.

De nombreux chemins partent depuis cette route 42. On peut toujours les suivre pour voir où ils mènent au risque de se perdre dans un dédale d’embranchements. Mais parfois, il y a de bonnes surprises à la clé. Un camping par ci, un vieux chemin pavé par là. Mais toujours, ce silence troublé seulement par des chants d’oiseaux et des cigales qui s’en donnent à coeur joie dans une symphonie d’une régularité sans pareille.

L’image, c’est bien. Mais avec le son, c’est encore mieux. Montez vos enceintes à fond ! On s’y croirait …
La route redescend ensuite vers le tout petit village de Ganlin. C’est la fin de la Bei 42 et me voilà désormais dans le canton/commune de Shuangxi. cette dernière se retrouvera rapidement derrière moi car j’opte pour une nouvelle route qui devrait me ramener vers Rueifang et Keelung. Je retrouve d’abord la voie ferrée.

Rueifang n’est plus qu’à quelques encablures de là. C’est un premier retour à la civilisation. Les scooters redeviennent nombreux, tout comme les bus, aussi remplis les uns que les autres, qui se suivent dans la rue principale de cette ville. Alors qu’il faisait assez bon sur la route des collines, on retrouve désormais ce vent chaud qui nous soufflera au visage jusqu’à la fin de la balade. Cette chaleur écrasante des villes et à laquelle on ne peut se substituer.

Après cela, ce ne sera plus que de la ville. On rentre bien vite dans l’arrondissement de Nangang de la ville de Taipei. S’ensuit alors une très très longue avenue, entrecoupée de nombreux feux rouges…. C’est bien long, et malgré la disparition progressive du soleil derrière les gratte-ciels, l’air est toujours aussi étouffante.

Avec les travaux, s’il y a bien quelque chose que je n’apprécie pas, ce sont toutes ces vois rapides construites en l’air et qui se croisent pour aller on ne sait où. Il y a quand même une impression de superflu, voire d’inutilité dans certains cas. Et surtout, c’est moche.

Et nous revoilà au point de départ. Les arbres ont laissé la place aux immeubles, la terre au bitume, les collines aux gratte-ciels, les temples aux magasins de proximité, les chants des oiseaux aux klaxons de véhicules.
Seule satisfaction, le soleil a disparu et l’air commence à devenir enfin acceptable.
Bilan : des photos, des senteurs plein la tête, une région redorée dans mon esprit et nouveau bronzage … tout rouge. 140km et 5 heures de route.
« Ah c’qu’on est bien quand on est dans son bain … » comme chantait Henri Salvador mais il n’avait pas pensé qu’on pouvait écrire dans la douche et être sacrément inspiré ; quoique Xavier trouve son inspiration en tout lieu.
Une promenade intéressante (au vu des photos) : un bon « bol d’air » pour Xavier et une agréable lecture pour les auditeurs (lecteurs ?).
hmmm la prochaine fois, j’essayerai un placard ou une armoire à chaussures ^^
Magnifique Xavier!
Tu nous fais rêver!!! Quand je vois ces photos, ces paysages loin des villes tentaculaires je comprends pourquoi l’île était autrefois réputée pour sa beauté.
Toutes vos photos de rivière m’intéressent vivement.
J’essaie d’y lire les variations de débit maximal pour chaque section illustrée
[idéalement en 3D avec plan et coupe]
j’aurais besoin de comprendre et anticiper ce que la Capsa
http://www.courrierdeportneuf.com/index.asp?s=detail_actualite&ID=128644
http://www.robvq.qc.ca/aller_retour
rapportera du Brésil… pour solutionner les problêmes de ma Rivière Portneuf qui me fait d’énormes soucis, depuis le 26 septembre 2005.
Ces jeunes prennent l’autorité de politiciens qui m’entravent depuis le début de mes procédures.
http://www.courrierdeportneuf.com/index.asp?s=detail_actualite&id=128638
Voici ma plus récente intervention publique
http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2010/05/04/002-inondation_malabaie.shtml
à cette occasion, j’ai dénoncé près de 200 ingénieurs spécialisés du gouvernement, auprès de l’Ordre des Ingénieurs. Radio-Canada a simplement écrasé mon commentaire avec une autre nouvelle qui ne suscitait aucun commentaire et le gouvernement a raréfié l’information sur la gestion des actualités de la Rivière Malbaie.
http://blog.turgot.org/index.php?post/Benard-Xynthia
je recevais du Palais de Justice au début de juin copie de deux procès-verbaux de signification «complice» par huissier portés le 28 septembre 2009, au bureau de Me André Lemay plutôt qu’à la Ville de Saint-Raymond… où la CAPSA reste adjacente à la salle du Conseil.
http://proxy.furb.br/tede/tde_busca/arquivo.php?codArquivo=34
La directrice de la Capsa avec un répondant du ROBVQ revient du Brésil avec de nouvelles «techniques» de
gestion des bassins VERSANTS DANS LA COUR CHEZ MOI…[?]
école de français
prise d’eau
http://www.youtube.com/user/sebastiaodacruz#p/u/27/StUmwNOVRqM
ferme bio
[1Co6,1-11]
il est vrai que tt vos reportages sont sympas et nous font non seulement voyager mais aussi rever!!!et nous apprenons bcq!!!!