Bonjour à tous !
Dernièrement, Meg Wang nous avait proposé un article sur les couteaux fabriqués à Kinmen à l’aide du métal provenant des obus tirés depuis la Chine continentale durant la période de tension entre la République de Chine et la République Populaire de Chine.
Aujourd’hui, je vous propose de revenir sur l’île de Kinmen, un lieu que j’ai eu l’occasion de visiter une fois en compagnie de Typhaine Li.

Le comté de Kinmen est une région très particulière pour Taïwan. C’est un groupe de deux îles : Kinmen et Petite Kinmen qui se trouvent à seulement quelques petits kilomètres de la Chine continentale. Si proche du voisin géant qu’il est possible de s’observer à l’aide de simples jumelles.
Kinmen, à elle seule, résume tout un pan de l’Histoire de l’opposition entre « les deux Chines ».
C’est vrai. A la fin des années 1940, le « continent » échappe au contrôle du gouvernement de Chiang Kaï-chek et de son gouvernement du KMT. Le parti communiste enchaine les victoires et marche petit à petit vers le sud. En 1949, le KMT perd la capitale Nankin et se replie à Chongqing, puis à Chengdu et enfin à Taipei. Cette dernière retraite se fait dans un contexte de précipitation tandis que les troupes nationalistes stoppent finalement la progression des nationalistes lors de la bataille de Kuningtou à Kinmen. Par la suite, durant la période de la Guerre Froide, Kinmen est le théâtre de deux autres confrontations entre les deux Chines. (1954-1955 et 1958).
Le comté de Kinmen devient un peu le garant de la survie de la République de Chine et de Taïwan. Jusque dans les années 1980-1990, d’importants contingents militaires sont stationnés sur les deux îles de Kinmen. Aujourd’hui, l’heure est à la détente. Bien qu’il reste encore de nombreux sites militaires, c’est bien moindre qu’avant. Kinmen est devenu un site touristique, ouvert en partie aux touristes chinois.


En dehors des sites militaires qui tiennent une place prépondérante dans les activités touristiques, Kinmen propose de nombreux vestiges témoins d’un passé culturellement très loin de cette période de confrontations militaires.

L’activité de Kinmen s’est toujours concentrée autour de la principale agglomération de l’île. Cette tour de surveillance permet d’avoir une vue sur la mer et une grande partie des terres de l’île.

Même ici, la compagnie téléphonique Chunghwa Telecom fait preuve d’originalité dans la présentation de ses cabines.
Kinmen n’est pas très grande. Sa proximité avec le continent implique une relation culturelle entre les deux. Au loin, on aperçoit les immeubles de Xiamen. Les Taïwanais de Kinmen peuvent s’y rendre par bateau en quelques minutes. Dans l’autre sens, pour les Chinois, c’est juste un peu plus compliqué. Les Taïwanais habitant ici ne se cachent pas pour dire que certains travaillent sur le continent tout en habitant à Kinmen.

Les spécialités sont nombreuses à Kinmen. Le Kaoliang, un alcool de sorgho à 38° ou 58° degrés, la viande de boeuf séchée, les nouilles fines, les couteaux …

Durant les siècles passés, Kinmen a accueilli de nombreux familles riches chinoises qui vivaient beaucoup du commerce maritime. Et puis, c’était aussi un point de départ pour les émigrés chinois qui partaient vers d’autres contrées, notamment les pays d’Asie du Sud-Est. Dans quelques parties de Kinmen, on peut voir des quartiers uniquement composées de maisons datant du 18 et 19ème siècle. Certaines témoignent d’une certaine opulence, d’autres sont plus modestes. Certaines sont en très bon état, d’autres sont tombées en désuétude.

Voilà voilà donc pour ce bref article qui fait un tour de Kinmen, une île très « chinoise ».
Super arcticle !
Très interessant !
Merci !!!
super visite
Bravo et merci de nous faire voyager
Hélène
Superbes photos ! Merci de nous faire découvrir cette île trop méconnue …
Très belles photos!Bravo!
Ce voyage à Kinmen avait donné lieu à plusieurs reportages ainsi qu’à un concours.