Aujourd’hui, direction Lukang, au centre-ouest de Taiwan.

Lukang est le second des trois ports prospères de Taiwan, d’avant la colonisation japonaise. Situé au bord de la mer, au centre-ouest de l’île, Lukang présentait des conditions favorables pour accueillir les immigrés en provenance de l’autre rive du détroit de Taiwan.
A la fin de l’occupation de Koxinga, amiral et pirate de la dynastie des Ming et résistant à la nouvelle cour impériale des Qing, en 1662, Taiwan est redevenu une destination prisée des immigrés continentaux dont beacoup débarquaient à Lukang. Dans le but de dissuader la formation sur l’île de nouvelles forces contre l’empereur, ce dernier a ordonné l’interdiction de l’immigration vers Taiwan à partir de 1683. D’autre part, les gardes sur les côtes ont été renforcées et Lukang est ainsi devenu un port militaire. Puis, il s’est peu à peu transformé en un port de pêche.

Durant l’interdiction d’immigration, les continentaux continuaient d’affluer à Taiwan par des voies clandestines si bien qu’en 1785, la cour impériale a décidé d’officaliser les liens interdétroit reliant Lukang et le port Quanzhou du continent afin de mieux contrôler les entrées et les sorties. Ce nouveau statut est à l’origine de la prospérité de Lukang entre 1786 et 1851. C’est durant cette période que la commune est devenue le 2e port de Taiwan juste derrière celui de Tainan, au sud.
Au final, Lukang s’est retrouvé lentement isolé avec la réduction puis l’interdiction des voies maritimes entre les deux rives. Dans le même temps, les Japonais ont développé le chemin de fer, mais pour préserver la géomancie de cette cité portuaire, la voie a contourné Lukang, ce qui a contribué un peu plus à son déclin.
Cependant, cet isolement qui a mis fin à la prospérité du port de Lukang lui a surtout permis d’être épargné de la destruction des vieilles maisons et constructions. Le patrimoine de Lukang a ainsi été préservé. Aujourd’hui, il est devenu une attraction touristique importante de la région. Ses petites maisons de briques se serrant les unes aux autres entre les ruelles très étroites et particulièrement sineuses pour ralentir les vents côtiers sont restées intactes ou ont été rénovées, pour la plus grande joie des visiteurs.

De jolies photos et une ville pittoresque, semble t il
Beau reportage. Bien documenté. On a envie d’y aller.
Le ministère du tourisme devrait s’en inspirer.
Merci
Un seul mot : « MAGNIFIQUE »
Nous reservons une visite lors de notre prochain voyage à Taiwan…
Promis ?
Ping : Un jour, une photo: Lukang « Blog français de Radio Taiwan … | Actualités du monde - Voyages Séjours
J’y ai résidé six mois en famille d’accueil. L’essentiel est dit ici, bel article.
On ne s’y trompe pas d’y voir un lien touristique faire référence à votre blog. Longue vie à la RTI!!!