Vous avez l’impression que tout va mal au bureau, que le café de votre conjoint(e) n’est plus aussi bon qu’avant, que votre animal de compagnie vous regarde de travers ?? Bref, votre monde s’écroule et vous ne voyez pas du tout comment y remédier.
A Taïwan, il est toujours possible de laisser tout tomber et de se faire moine dans l’une des nombreuses écoles bouddhistes installées sur l’île.
Oui bon, c’est un peu extrême comme choix et de toutes façons, il y a de bonnes chances pour que votre conjoint(e) et votre animal de compagnie viennent vous y chercher pour que rentriez à la maison assumer vos responsabilités.
Non … pas besoin d’en arriver là !
Plus sérieusement, le taoïsme, la religion populaire et le bouddhisme zen disposent d’un moyen pour trouver des réponses à vos problèmes : la poésie céleste. Celle-ci repose sur un système de questions/réponses avec une divinité ou un bouddha.
Pour l’utiliser, il faut se rendre dans un temple où elle est pratiquée.
Il faut une paire de croissants de lune en bois, un pot rempli de lamelles de bambou numérotées ainsi qu’une armoire avec des petits tiroirs qui contiennent chacun une poésie différente.
A l’aide des croissants, il faudra poser la question qui nous tracasse à la divinité concernée. Posez une question sérieuse, sinon les résultats ne seront pas au rendez-vous et la divinité pourrait penser que vous lui faîtes perdre son temps.
Une fois la question posée et l’accord de la divinité obtenu, il faudra aller tirer au hasard une lamelle en bambou. On note alors le numéro inscrit sur celle-ci et on relance les croissants en bois pour confirmer si le numéro tiré correspond à la réponse que veut donner la divinité. En cas de refus, il faudra retourner prendre une nouvelle lamelle … cela peut parfois durer longtemps.
Enfin … lorsque la divinité donne enfin son accord, il ne vous reste plus qu’à prendre un billet dans le tiroir au numéro correspondant. La quantité de réponses possibles est variable en fonction des temples. J’ai déjà vu un temple où il y avait plus de 550 tiroirs …
Sur le billet, une poésie est inscrite. Elle sert de réponse à votre problème. Le résultat est généralement flou et il faut étudier les passages en fonction de votre question. Une large place est laissée à l’interprétation. Dans certains cas, une « note » sera attribuée à la poésie, permet d’établir une évaluation générale allant du « très mauvais » jusqu’à « exceptionnel ». Alors, il n’est plus nécessaire de comprendre le texte qui accompagne.
Au pire, vous pouvez toujours demander des explications à une personne du temple. Dans certains de ces lieux de culte, il y a même des spécialistes qui sont là pour vous rendre ce service, moyennant en échange quelques deniers dans le tronc des donations.
Et peut-être que finalement, votre conjoint(e) avait changé de marque de café …
Blog français de Radio Taiwan International, 
Dans son voyage au Japon,l’animatrice Virginie Coosa fait la même chose dans un temple boudhiste.Ce n’est donc pas seulement propre a Taiwan.
Non ce n’est pas seulement propre à Taïwan. Le bouddhisme a voyagé un peu partout.
Mais la pratique taoïste est assez ancienne et remonterait au 3ème siècle avant J.C
Au Japon, il y a une petite différence dans la méthode des temples bouddhistes zen. On secoue directement une boite octogonale de laquelle sortira une baguette numérotée. C’est un peu le même principe, sauf que le dialogue entre le croyant et la divinité interrogée n’est plus présent.
Au Japon, on trouve aussi des « distributeurs automatiques » diseurs de bonne aventure. Pour quelques yens et hop ! une poupée miniature glisse sur un rail et fait tomber un rouleau que l’on peut récupérer et lire après. J’ai déjà vu cela aussi à Taïwan, mais c’est beaucoup moins courant qu’au Japon.